Se calmer après une émotion forte : pourquoi les enfants ont besoin d’aide
À partir de deux ans environ, les enfants commencent à développer de nombreuses émotions nouvelles. Il s’agit notamment d’émotions fortes comme la frustration, la colère, la gêne, la culpabilité, la honte et l’excitation. Ces émotions fortes peuvent parfois être accablantes pour les enfants.
Les enfants ont souvent besoin d’aide pour se calmer après ces émotions fortes parce qu’ils :
- Sont encore en train de développer toutes leurs compétences, y compris celles qui permettent de gérer les émotions fortes
- N’ont pas toujours les mots pour parler de leurs émotions fortes, en particulier chez les tout-petits et les enfants d’âge préscolaire
- Peuvent réagir plus fortement aux choses en raison de leur tempérament
- Peuvent avoir du mal à se calmer s’ils sont fatigués ou ont faim, dans des endroits très fréquentés comme les centres commerciaux, ou lors d’événements passionnants comme les fêtes.
Aider les enfants à se calmer : cinq étapes
Voici cinq étapes pour aider votre enfant à se calmer après une forte émotion :
- Remarquez et identifiez l’émotion.
- Nommez et reliez l’émotion.
- Faites une pause et ne dites rien.
- Soutenez votre enfant pendant qu’il se calme comme l’indique Mamansanta sur son blog.
- Abordez le problème.
Si votre enfant semble avoir besoin d’aide pour se calmer, arrêtez-vous. Prêtez attention à ce que le comportement de votre enfant vous dit sur ses sentiments avant de faire ou de dire quoi que ce soit d’autre. Pour ce faire, vous pouvez
- Regardant attentivement votre enfant
- En observant son langage corporel
- En écoutant ce que votre enfant dit.
Par exemple, si vous demandez à votre enfant d’éteindre la télévision et de prendre une douche, il se peut qu’il vous ignore ou qu’il se roule par terre en se plaignant bruyamment. Cela vous donne un indice que votre enfant est en colère.
Il faut parfois de la pratique pour apprendre à identifier les émotions de votre enfant.
La deuxième étape consiste à nommer l’émotion et à la relier à l’événement. Cela apprend à votre enfant à comprendre
- Ce qu’il ressent et pourquoi
- Comment son corps réagit à ce sentiment
- Les mots qui accompagnent ce sentiment.
Cela montre également à votre enfant que vous comprenez ce qu’il ressent et que cette émotion est acceptable, même si son comportement ne l’est pas.
Par exemple, si votre enfant se roule par terre et se plaint bruyamment d’avoir éteint la télévision, vous pouvez dire : « Je vois que tu es en colère parce que tu as éteint la télévision ».
Faire une pause et ne rien dire pendant quelques secondes donne à votre enfant le temps d’assimiler ce que vous venez de dire. Il est difficile de ne pas se lancer et de ne pas commencer à parler. Il peut être utile de compter lentement jusqu’à cinq dans votre tête pendant que vous attendez.
Cette pause peut suffire à votre enfant pour se calmer et passer à autre chose. Il peut aussi résoudre le problème par lui-même. Par exemple : « Est-ce que je pourrais regarder davantage la télévision après avoir pris ma douche ? ».
Si votre enfant est très contrarié, il peut prendre plus de temps pour maîtriser ses émotions. Par exemple, il peut continuer à crier ou se comporter physiquement.
Voici quelques conseils à suivre si votre enfant a besoin de plus de temps pour se calmer :
Assurez-vous qu’il est en sécurité et que vous êtes en sécurité.
Restez calme et proche de votre enfant. Cela montre que vous comprenez et pouvez gérer ses émotions, quelles qu’elles soient. Cela l’aide également à comprendre que les émotions ne doivent pas nécessairement être accablantes.
Revenez à l’étape 1 – par exemple, « Je vois que tu es vraiment furieux ».
Demandez à quelqu’un de vous aider si vous en avez besoin – par exemple, votre partenaire si vous en avez un.
Attendez que l’émotion forte passe. Soyez patient. Il peut être très difficile pour les jeunes enfants de gérer des sentiments forts.
Il est tentant de dire des choses comme « Utilise tes mots » ou « Essaie de respirer profondément ». Mais il se peut que votre enfant ne soit pas capable de répondre à ces suggestions avant que ses émotions ne soient passées. Il est souvent préférable d’attendre.