Pourquoi Baptiser Son BBé?
5) Baptiser son enfant bébé pour le laver du péché originel – Dans sa définition le baptême sert en effet à laver l’enfant du péché originel. En présentant votre bébé au baptême vous reconnaissez en effet que ce dernier appartient à Dieu, qu’il est une créature de Dieu et le baptême permet d’inaugurer une nouvelle alliance entre votre bébé et Dieu pour le libérer du péché originel.Le baptême est ainsi une seconde naissance.
Quel est l’intérêt de se faire baptiser ?
Pourquoi se faire baptiser – Le baptême étant un sacrement, il est le premier engagement pris par les hommes qui souhaitent suivre la voie du Seigneur. Sans le baptême, il n’est pas possible de pouvoir accéder à certains rites religieux. C’est le cas notamment du mariage,
Le jour du mariage, il est exigé qu’au moins un des deux mariés ait été baptisé. Pour le prouver, il faut être en mesure d’apporter son certificat de baptême. Beaucoup de gens se demandent où trouver son acte de baptême. Celui-ci est archivé auprès de la paroisse ou du diocèse où vous avez été baptisé.
Il suffit de s’adresser à la paroisse en question pour l’obtenir.
Quels sont les symboles du baptême ?
Le symbolisme du baptême chrétien – Le baptême chrétien est apparu dans un milieu juif. C’est donc en fonction des significations de l’eau dans ce milieu que son symbolisme peut être compris. On peut distinguer ici deux lignes principales. La première est celle des eaux de la mort.
- « L’eau est figure de la mort » (Lactance, Les Institutions divines ).
- L’analogie la plus importante est celle du Déluge.
- De même que l’eau du Déluge a détruit le monde pécheur, de même l’eau du baptême détruit l’homme pécheur.
- Une autre analogie est celle de la traversée de la mer Rouge : les eaux de la mer détruisirent le pharaon et ses troupes ; de même, l’eau du baptême détruit les démons qui dominaient l’homme.
Une autre conception est voisine de celle-ci : pour la cosmologie hébraïque, la Terre est placée sur les eaux inférieures, qui sont les enfers, le royaume de la mort ; le Christ est descendu dans les enfers ; de même, la descente du baptisé dans la piscine baptismale symbolise la descente dans le monde de la mort.
- On peut rapprocher de ce thème celui de l’eau purificatrice, bien qu’il soit d’une autre origine.
- L’eau du baptême signifiera alors la destruction de la souillure originelle.
- La seconde ligne est celle des eaux de la vie.
- Elle est en relation avec l’eau en tant qu’elle suscite et entretient la vie.
- D’après la Genèse ( i, 20), les êtres vivants sont nés de l’eau.
De même, selon saint Ambroise, l’eau du baptême suscite une nouvelle créature ( Sur les sacrements ). L’eau du baptême est comparée aussi aux fleuves du paradis (Gen., ii, 10), au bord desquels poussent des arbres de vie. Ézéchiel montre dans les temps messianiques un fleuve d’eau vive jaillissant du rocher du Temple et se répandant dans le désert de Juda, où il fait pousser des arbres de vie, et dans la mer Morte, où il fait pulluler les poissons (Ézéch., xlvii, 2-11).
- Le Christ applique cette prophétie au baptême (Jean, vii, 38).
- Dans cette perspective, l’eau est souvent associée à l’Esprit : « Nul, s’il n’est créé à nouveau de l’eau et de l’Esprit, n’entrera dans le Royaume » (Jean, iii, 5).
- La convergence de ces deux thèmes permet à saint Paul de voir dans l’immersion et l’émersion baptismales un symbole de mort et de résurrection, qui imite la mort et la résurrection du Christ et fait participer le baptisé à cette mort et à cette résurrection : « Nous avons été ensevelis avec le Christ par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions aussi dans une vie nouvelle » (Rom., vi, 4).
Le baptême peut être ainsi défini : une imitation rituelle de la mort et de la résurrection du Christ, qui en opère l’effet réel. Le symbole de l’eau constitue l’imitation rituelle et la puissance de l’Esprit opère l’effet réel (cf. Basile de Césarée, Sur l’Esprit saint ).
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Quel message pour un baptême ?
Je suis comblée d’être ta marraine et espère pouvoir vivre de grandes choses avec toi, te guider, te faire découvrir le monde, mes passions et surtout partager les tiennes. Quels extraordinaires moments nous sommes en train de vivre, ta naissance et aujourd’hui ton baptême font de nous des grands-parents comblés.
Quel texte choisir pour le baptême ?
Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres. Je me glorifierai dans le Seigneur : que les pauvres m’entendent et soient en fête! Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom. Je cherche le Seigneur, il me répond : de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Quel est le verset qui parle du baptême ?
1. Romains 6, 1-17 –
44 Nous nous appuyons plus particuliérement sur le commentaire de H. SCHLIER, Der Römerbrief, 2 e éd., (.)
51 Une interpellation ouvre la section ; elle se rattache à ce qui a précédé immédiatement et exprime une objection que la doctrine paulinienne risquait de susciter (déjà Rm 3, 8). S’il est vrai, en effet, que « là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé » (5, 20), certains veulent en déduire que non seulement les péchés passés ont favorisé en quelque sorte la manifestation de la surabondance de la justice et de la miséricorde de Dieu, mais aussi que c’est en continuant à pécher qu’on provoquera de nouveaux surcroîts de grâce : « Ne faut-il pas demeurer sous le péché pour que la grâce abonde ? ( Rm 6, 1) 44,52 La réponse tient dans une affirmation péremptoire qui ne prend son sens que dans la foi et dont la suite développera la portée : « Certes non ! Puisque nous sommes morts au péché, comment vivre encore au péché ? » (6, 2).
Le « nous » désigne évidemment les membres de la communauté chrétienne qui reçoit l’épître tout autant que Paul qui partage et éclaire son état : quelque chose s’est produit à un moment donné de leur passé qui fait qu’ils sont morts au péché, qu’ils ont été soustraits radicalement à l’emprise de la puissance du mal qui les dominait.
L’existence chrétienne, de toute évidence, implique une rupture complète avec la manière de vivre antérieure (qui était un asservissement au péché) car elle relève d’un principe nouveau. Dès lors, comment les chrétiens pourraient-ils encore vivre en lui ? L’opposition mourir/vivre doit mettre en lumière l’opposition foncière entre les deux manières d’exister.
45 6, 3 : « Ignorez-vous. » (6, 16 ; 11,2 ; 1 Cor 3, 16 ; 5, 6 ; 6, 2.3.9.15.16.19 ; 9, 13.24) ; 6, (.)
53 « Ou bien ignorez-vous que nous qui avons été baptisés en Christ Jésus, (c’est) dans sa mort que nous avons été baptisés ? » (6, 3). L’événement de l’élimination de la soumission au péché coïncide avec le baptême. Paul semble supposer que la doctrine qu’il va évoquer est bien connue de ces destinataires qu’il n’a pas lui-même évangélisés : dans ce cas, la doctrine à laquelle il fait allusion serait une donnée commune du christianisme primitif.
46 Cf.1 Cor 1, 13.14.17 ; 10, 2 ; 12, 13 ; G/3, 27.
54 L’expression « être baptisé en » reparaît deux fois, la seconde tournure explicitant la portée de la première. Baptiser ( baptidzein ) est ici un terme technique désignant l’acte de conférer le baptême 46 ; quant à la formule « en Christ Jésus » ( eis Christon lèsoun ), elle évoque sans doute la formule baptismale bien connue dont nous avons parlé plus haut : « baptiser au nom ( eis to onoma ) du Christ Jésus ».
47 E. BEST, One Body in Christ, London, 1954, p.69 ; E. KÄSEMANN, An die Römer, 3 e éd., 1974, p.157, (.)
55 Certains comme Best et Käsemann 47 vont plus avant et pensent que la formule envisage une intégration du baptisé dans le nouvel Adam dont il vient d’être question en 5, 12ss. Le passage à la seconde formule s’explique dés lors assez naturellement, mais elle est d’une grande importance : s’il est vrai que, suivant la confession de foi primitive, « le Christ est mort pour nos péchés suivant les Ecritures et qu’il a été enseveli et qu’il a été ressuscité le troisième jour selon les Ecritures » ( 1 Cor 15, 3b-15), il s’ensuit qu’être baptisé en Christ Jésus, c’est aussi être relié à cette mort pour nous et à cette résurrection.
Notons qu’il n’y a pas de raisons de traduire « être plongé dans sa mort ». Ainsi la réponse à la question du v.1 est déjà donnée : nous avons entièrement échappé à la puissance du péché dans la mesure même où nous avons été entièrement voués au Christ qui, par sa mort, a détruit la puissance du péché sur les hommes.
Pourquoi et comment vivrions-nous encore pour le péché ? Mais Paul va expliciter davantage.56 « En effet, par le baptême en sa mort, nous avons été ensevelis avec lui, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous menions, nous aussi, une vie nouvelle » (6, 4).
48 H. SCHLIER, La notion de doxa dans l’histoire du salut d’après saint Paul, dans Essais sur le Nouve (.)
57 Paul utilise ici une formule éblouissante : « Il a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père » ; la gloire ( doxa ), au sens paulinien 48, qui s’enracine dans la tradition biblique, c’est la puissance de Dieu qui se manifeste dans tout son éclat (2 Cor 13, 4).
Ainsi le Christ ressuscité est l’événement suprême et le chef-d’œuvre de la création, et c’est par la résurrection du Christ qu’il est possible d’entrer dans le temps de l’accomplissement de toutes choses par Dieu et pour Dieu : « La gloire de Dieu rayonne sur le visage du Christ » (2 Cor 4, 6).58 Mais c’est une doctrine fondamentale et clairement formulée déjà, dans les épîtres aux Corinthiens notamment, que les croyants ne peuvent connaître la gloire du Christ ressuscité qu’en y participant par grâce : « Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis :.c’es par un homme que vient la résurrection des morts ; comme tous meurent en Adam, en Christ tous recevront la vie, mais chacun à son rang » ( 1 Cor 15, 20ss) ; et, plus loin, après avoir rappelé que lors de la résurrection des morts, « le corps semé méprisable ressuscite (éclatant de) gloire » ( 1 Cor 15, 42s), Paul affirme que « le dernier Adam est un être spirituel donnant la vie » (15, 46).
Ce don prendra toute son ampleur et sa perfection dans les croyants à l’heure de la Parousie du Seigneur (15, 51-51-56 ; Phil 3, 20s ; Rm 8, 29). Ainsi, la résurrection et la gloire promises au baptisé sont l’objet de son ardente espérance.59 Mais le baptisé n’a pas seulement reçu une ferme promesse ; il est dès maintenant uni au Christ ressuscité de telle sorte qu’il est capable, en relation avec lui, de vivre une vie nouvelle (litt.
: une nouveauté de vie). Le verbe « marcher » ( peripatein ), employé au sens figuré, désigne habituellement le comportement quotidien et la manière de conduire sa vie au sein des conditions du monde. Dans la formule « nouveauté de vie » ( kainotès tès dzôès ), le mot « nouveauté » désigne les dimensions eschatologiques de la conduite de l’existence.
On connaît, en effet, les antithèses classiques entre le premier homme et le dernier homme, le vieil homme et l’homme nouveau, ou encore l’attente des deux nouveaux et d’une terre nouvelle. Il s’agit d’une manière d’être entièrement neuve que Dieu suscitera à la fin des temps en déployant de façon inouïe sa puissance créatrice ; l’homme qui participe à cette nouvelle création est libéré de toutes les aliénations de la condition première et des servitudes du péché et de la mort.
Il est rendu capable, par don de Dieu, de vivre pleinement conforme à la volonté de Dieu et de contribuer ainsi à l’accomplissement de son dessein. Le baptême, en mettant effectivement le baptisé en relation avec la puissance de vie qui est apparue dans le Christ ressuscité, ouvre donc le champ d’une existence vécue dans la justice et la sainteté.
Le baptisé est dès maintenant capable de voir et d’agir selon le dessein de Dieu. Le baptême rend effectivement possible (et dès lors aussi appelle) une existence neuve, libérée de tout asservissement au péché. Tout semble dit, mais Paul va pousser plus loin encore sa proposition des choses.
49 Cf.R. SCHNACKENBURG, Todes-und Lebensgemeinschaft mit Christus. Neue Studien zu Rom.6, 1-11, in M (.)
60 « Car si nous avons été unis à la similitude (homoiômati) de sa mort, nous le serons aussi à celle de sa résurrection (v.5). Le passage est difficile car il utilise plusieurs expressions obscures. Mais il est clair que Paul veut accentuer et confirmer l’affirmation du v.3.
50 J. SCHNEIDER, art. Homoiôma dans TWNT, t.5, 1954, p.191-197.
61 Par ailleurs, le mot homoiôma indique une certaine ressemblance d’un objet avec un autre 50,62 Il suffit de considérer les deux passages de notre épître où l’expression est utilisée à propos du Christ ; en Rm 8, 3 : « Dieu, en envoyant son propre Fils dans la similitude de notre chair de péché (BJ : avec une chair semblable à celle du péché ; TOB : dans la condition de notre chair de péché) ; Paul considère donc la condition charnelle que Jésus a assumée, qui est semblable de plusieurs points de vue, à celle des hommes asservis au péché, sans qu’il soit lui-même pécheur ; il y a donc à la fois ressemblance et différence.
- De la même façon en Phil 2, 6 : « Il s’est dépouillé lui-même, prenant la condition ( morphè ) du serviteur, devenant semblable aux hommes ( en homoimâti anthrôpôn ) et, par son aspect, il était reconnu comme un homme.».
- Certes le Christ était différent puisque de condition divine, mais il était cependant réellement homme et il est apparu comme tel.63 C’est à partir de ces observations que nous comprenons le texte de Rm 6, 5 : au moment du baptême, les chrétiens ont été unis à ce qui constituait une certaine similitude de la mort du Christ et ils furent, du même coup, associés à cette mort elle-même.
Peut-on préciser davantage ?
51 Dom Casel supposait que l’immersion représentait la plongée dans la mort (O. CASEL, Das christliche (.)
64 Il y a cinquante ans, Dom Casel et son école n’hésitaient pas à s’inspirer de certaines pratiques mystériques pour affirmer que l’immersion intégrale du baptisé lors du baptême était la représentation efficace de la mort à la condition pécheresse et qu’en ressortant de l’eau, il était associé à la résurrection du Seigneur.
Dans ces conditions, l’ homoiôma tou thanatou autou serait le rite baptismal lui-même qui représente symboliquement la mort du Seigneur et réalise ce qu’il représente 51, Mais on a fait valoir qu’il est impossible d’établir l’existence d’un tel rite d’immersion-surgissement dans l’Église primitive. Le baptême était un bain opérant un lavage de celui qui le recevait.
Par ailleurs, dans cette perspective, on aurait dû trouver « unis à lui (le Seigneur) dans la représentation de sa mort ».65 Mais, sans considérer le baptême comme une représentation symbolique précise, on peut tenir que lors de sa célébration, le baptisé a été effectivement mis en rapport avec la mort du Christ qui engageait celle de tous les hommes qui voudraient se rattacher à lui.66 Très normalement, Paul ajoute que nous serons unis dès lors à la similitude de la résurrection.
En fait, le baptisé entre dès maintenant dans une relation étroite avec le Christ ressuscité et il devient capable d’une vie nouvelle en conformité avec lui, mais il est encore dans l’espérance de la participation plénière à la Résurrection. Ainsi donc le baptisé est associé effectivement à la mort du Christ : comme lui et avec lui, il meurt au régime ancien pour être rendu capable d’entamer en relation avec lui une vie nouvelle qui doit s’épanouir un jour dans la communion à sa résurrection.67 Paul va poursuivre la mise en valeur de cette nouvelle existence : 68 « Sachez le bien : notre vieil homme a été crucifié avec Lui pour que soit détruit le corps du péché et qu’ainsi nous n’ayons plus à subir le servage du péché : car celui qui est mort est quitte (litt.
: justifié) du péché » (vv.6-7). Il faut que les choses soient bien claires ; le savoir dont il s’agit est évidemment un savoir auquel on accède dans la foi et au sein de la communauté. Paul reprend une antithèse qui lui est familière et qu’il utilise sous des formes diverses : il oppose le vieil homme ( ho palaios anthrôpos ) à l’homme nouveau, celui qui est né à l’existence eschatologique et qui marche désormais dans la nouveauté de la vie.
Par contre le vieil homme est ce que nous étions avant le baptême, tout ce qui constituait l’existence sous le régime de la chair et du péché. Les hommes y étaient asservis irrémédiablement. Le Christ en assumant pleinement le destin de cette humanité sans être aucunement pécheur ( 2 Cor 5, 21, Rm 8, 3), a mis un terme à cet état de fait, et sa mort a déterminé le terme ou la mort de la condition ancienne.
Le vieil homme a été détruit en Jésus mourant sur la croix et, avec sa résurrection, l’ère nouvelle de la vie véritable s’est ouverte. Le baptisé, en étant associé à cette mort de Jésus, est libéré de la condition ancienne pour naître à la vie nouvelle.69 En d’autres termes, le corps du péché a été détruit.
On sait que dans l’anthropologie biblique, le corps fait partie intégrante de la personne humaine, il la constitue et la manifeste au monde. Mais le corps peut aussi être soumis aux forces mauvaises qui dominaient le monde et être ainsi qualifié de corps du péché. Paul avait évoqué longuement, au début de l’épître, cette situation (1, 18-3, 20).
Le Christ, par son obéissance vécue jusqu’à la mort ( Rm 5, 19), a détruit la servitude issue de la désobéissance du premier Adam. Il a établi le régime de la justice et offert aux hommes la possibilité de sortir de l’esclavage du péché. Le baptisé, en étant relié à la croix du Christ, meurt avec lui au régime de l’homme ancien, il est libéré des servitudes du corps du péché.
- Cette libération est claironnée au v.7 : car celui qui est mort, a été justifié ( dedikaiôtai ), il n’est plus soumis au jugement que la puissance du péché appelait sur lui (cf.
- Sir 26, 29 ; Act 13, 38s).
- Il est assez clair que c’est par le mourir qui intervient au baptême, que cette libération est intervenue.70 Il importe cependant de préciser que, aux yeux de Paul, le baptisé n’a pas encore revêtu le corps ressuscité.
Nous portons encore ce « corps humilié » ( Phil 3, 20), ce corps affecté par la faiblesse ( 1 Cor 15, 43), ce corps mortel ( Rm 6, 12), mais nous possédons en vertu de la relation au Christ opérée par le baptême, la liberté ou la capacité de l’emporter sur toutes les forces d’aliénation.
52 H. SCHLIER, Die Taufe nach dem 6 Kapitel der Romerbrief dans Die Zeit der Kirche, Freiburg B., 1956 (.)
71 « Mais si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons, ressuscité des morts le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus sur lui aucun pouvoir. Car en mourant, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes : vivant il vit pour Dieu (vv.8-10).
Paul ne cesse pas d’en appeler à la foi commune. Notre assurance ne provient pas de l’expérience personnelle, mais de la foi qui reçoit la confession de foi formulée par l’Église (2 Tim 2, 11). La participation des chrétiens à la vie du Christ ressuscité est une donnée essentielle de la foi, elle fonde l’espérance et détermine la vision des choses de la vie.
La vie de la résurrection place l’humanité de Jésus dans une condition telle que la mort n’a plus aucune prise sur elle. Sa façon de subir la mort a mis un terme à la puissance de mort que le péché exerçait : toutes les formes d’aliénation qui caractérisaient la chair du péché sont abolies pour jamais.
Il n’est que vie et vie pour Dieu. La conséquence est claire : « De même vous aussi : considérez que vous êtes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus Christ » (6, 11) 52,72 S’il est vrai que par le baptême les chrétiens sont effectivement associés à l’événement du salut opéré par le Christ, ils doivent prendre conscience de leur condition nouvelle et des possibilités ou des exigences qui en découlent.
Comme le Christ Jésus et en union avec lui, ils sont morts au régime du péché et, positivement, ils participent effectivement à sa vie pour Dieu. Cette vie vouée à Dieu et conforme à sa volonté est dés maintenant possible en fonction de leur relation avec le Christ ressuscité.
Dès lors Paul peut les exhorter : « Que le péché ne règne donc plus dans votre corps mortel pour obéir à ses désirs » (v.12). Les baptisés sont débarrassés du « corps du péché » asservi aux puissances mauvaises, mais ils pérégrinent encore avec le « corps mortel », qui reste susceptible d’être tenté et expérimente diverses convoitises.
Celles-ci ne sont pas extirpées. Dans la condition présente, le chrétien connaît la faiblesse, il reste un être fragile. Mais il est capable dès maintenant de vaincre la tentation et de refuser de suivre la voie que les convoitises indiquent. Il peut et il doit marcher selon la vie nouvelle inaugurée par le Christ, il peut et il doit vivre pour Dieu.73 Paul insiste : « Ne mettez plus vos membres au service du péché, comme armes de l’injustice, mais comme des vivants revenus d’entre les morts, avec vos membres comme armes de la justice, mettez-vous au service de Dieu » (v.13).
- Les membres du corps sont les divers organes par lesquels l’homme a prise sur le monde, les moyens de son action.
- Le chrétien pourrait revenir à la conception ancienne et se mettre au service de l’injustice, des tendances qui vont à l’encontre de la justice telle que Dieu la veut (Rm 1, 18).
- Mais parce qu’ils sont d’authentiques vivants revenus d’entre les morts, les baptisés sont capables de mettre leurs moyens humains d’action au service de la justice et de se mettre au service de Dieu.
L’objection du v.1 est bien réfutée.
Qui tient le bébé pendant le baptême ?
Quels sont les rôles du parrain et de la marraine ? – Le jour du baptême, le parrain et la marraine font office de témoins du sacrement. Ils sont aussi en quelque sorte les représentants de la communauté chrétienne. Les deux doivent alors prononcer un petit discours expliquant leur façon de concevoir leur rôle auprès de l’enfant.
En général, la marraine tient l’enfant lorsque l’eau est versée, puis le parrain allume le cierge du baptisé. Après la cérémonie, ils doivent tous deux signer le registre des baptêmes, Une fois le baptême passé, le rôle du parrain et de la marraine est d’accompagner leur filleul(e) durant toute sa vie à travers son cheminement religieux, de seconder les parents dans l’éducation spirituelle de l’enfant.
Ils sont là pour le soutenir, le guider, le conseiller et lui permettre de se réaliser dans la foi. Il va donc sans dire que le parrain et la marraine devront être présents à tous les événements religieux dans la vie de leur filleul(e), comme sa première communion, sa profession de foi et sa confirmation, mais aussi à l’occasion d’autres dates importantes comme les anniversaires, les fêtes de Noël, les remises de diplômes, etc.
Comment s’appelle l’eau du baptême ?
L’eau baptismale est l’eau servant à l’administration du baptême.
Quelle fleur symbolise le baptême ?
L’œillet blanc, la fleur de dieu – L’, tout comme le lys et l’anthurium, sont des fleurs très prisées lors des cérémonies catholiques. C’est la raison pour laquelle nous vous suggérons, encore une fois, de choisir des fleurs blanches et notamment l’œillet.
Comment Appelle-t-on l’eau du baptême ?
L’eau bénite est un sacramental : dans le baptême, elle sert à l’aspersion sacramentelle ; lors de l’aspersion qui suit la rénovation des promesses baptismales à la Vigile pascale, ou lors de l’aspersion dominicale, elle est un rappel du baptême.
Quel est le sens du baptême de Jésus ?
Signification du Baptême : « Plongée » dans la vie de Dieu Comme Jésus à Pâques, et avec lui, le baptisé plonge dans la mort pour renaître à une vie nouvelle, la vie de Dieu.
Pourquoi demander le baptême pour un adulte ?
Mais qu’est-ce qui pousse ces adultes à demander le baptême? – Contrairement aux adultes baptisés qui demandent la confirmation, dont une majorité le fait afin de pouvoir être parrain ou marraine d’un bébé ou se marier à l’église, les adultes qui demandent le baptême le font généralement pour des raisons qui s’apparentent à une conversion personnelle ou, du moins, à un début de conversion.
- La lecture d’un passage touchant de la Bible, une rencontre avec un ami croyant, une réflexion personnelle sur le sens de l’existence sont autant de chemins qui peuvent les conduire à demander ce sacrement.
- Je constate toutefois qu’il est de plus en plus courant que la décision de se faire baptiser survienne après une expérience personnelle, où Dieu a été senti ou perçu d’une manière particulièrement vive.
Un candidat me disait qu’il avait décidé de demander le baptême après un grave accident de la route, duquel il est ressorti totalement indemne, fait « miraculeux » selon lui. Un autre, récemment baptisé, provenant d’une famille anticléricale militante, me disait que c’était pendant son travail, alors qu’il s’affairait à emballer des fruits dans une épicerie, qu’il a soudainement senti « la présence de Dieu », une présence aimante et apaisante qui a fait irruption dans sa vie Si, bien sûr, il importe de faire un travail de discernement devant de telles expériences, force est de constater que l’Esprit peut appeler de bien des manières! Se pourrait-il même qu’à une époque où la foi et sa transmission ne vont plus forcément de soi, Dieu intervienne plus « directement » ou emprunte des chemins plus « percutants » pour aller chercher des ouvriers à sa vigne?
Lamphone Phonevilay Adjoint à la directrice de l’Office de l’éducation à la foi pour le catéchuménat Diocèse de Montréal
: Pourquoi des adultes demandent-ils le baptême aujourd’hui?
Quel est le verset qui parle du baptême ?
1. Romains 6, 1-17 –
44 Nous nous appuyons plus particuliérement sur le commentaire de H. SCHLIER, Der Römerbrief, 2 e éd., (.)
51 Une interpellation ouvre la section ; elle se rattache à ce qui a précédé immédiatement et exprime une objection que la doctrine paulinienne risquait de susciter (déjà Rm 3, 8). S’il est vrai, en effet, que « là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé » (5, 20), certains veulent en déduire que non seulement les péchés passés ont favorisé en quelque sorte la manifestation de la surabondance de la justice et de la miséricorde de Dieu, mais aussi que c’est en continuant à pécher qu’on provoquera de nouveaux surcroîts de grâce : « Ne faut-il pas demeurer sous le péché pour que la grâce abonde ? ( Rm 6, 1) 44,52 La réponse tient dans une affirmation péremptoire qui ne prend son sens que dans la foi et dont la suite développera la portée : « Certes non ! Puisque nous sommes morts au péché, comment vivre encore au péché ? » (6, 2).
Le « nous » désigne évidemment les membres de la communauté chrétienne qui reçoit l’épître tout autant que Paul qui partage et éclaire son état : quelque chose s’est produit à un moment donné de leur passé qui fait qu’ils sont morts au péché, qu’ils ont été soustraits radicalement à l’emprise de la puissance du mal qui les dominait.
L’existence chrétienne, de toute évidence, implique une rupture complète avec la manière de vivre antérieure (qui était un asservissement au péché) car elle relève d’un principe nouveau. Dès lors, comment les chrétiens pourraient-ils encore vivre en lui ? L’opposition mourir/vivre doit mettre en lumière l’opposition foncière entre les deux manières d’exister.
45 6, 3 : « Ignorez-vous. » (6, 16 ; 11,2 ; 1 Cor 3, 16 ; 5, 6 ; 6, 2.3.9.15.16.19 ; 9, 13.24) ; 6, (.)
53 « Ou bien ignorez-vous que nous qui avons été baptisés en Christ Jésus, (c’est) dans sa mort que nous avons été baptisés ? » (6, 3). L’événement de l’élimination de la soumission au péché coïncide avec le baptême. Paul semble supposer que la doctrine qu’il va évoquer est bien connue de ces destinataires qu’il n’a pas lui-même évangélisés : dans ce cas, la doctrine à laquelle il fait allusion serait une donnée commune du christianisme primitif.
46 Cf.1 Cor 1, 13.14.17 ; 10, 2 ; 12, 13 ; G/3, 27.
54 L’expression « être baptisé en » reparaît deux fois, la seconde tournure explicitant la portée de la première. Baptiser ( baptidzein ) est ici un terme technique désignant l’acte de conférer le baptême 46 ; quant à la formule « en Christ Jésus » ( eis Christon lèsoun ), elle évoque sans doute la formule baptismale bien connue dont nous avons parlé plus haut : « baptiser au nom ( eis to onoma ) du Christ Jésus ».
47 E. BEST, One Body in Christ, London, 1954, p.69 ; E. KÄSEMANN, An die Römer, 3 e éd., 1974, p.157, (.)
55 Certains comme Best et Käsemann 47 vont plus avant et pensent que la formule envisage une intégration du baptisé dans le nouvel Adam dont il vient d’être question en 5, 12ss. Le passage à la seconde formule s’explique dés lors assez naturellement, mais elle est d’une grande importance : s’il est vrai que, suivant la confession de foi primitive, « le Christ est mort pour nos péchés suivant les Ecritures et qu’il a été enseveli et qu’il a été ressuscité le troisième jour selon les Ecritures » ( 1 Cor 15, 3b-15), il s’ensuit qu’être baptisé en Christ Jésus, c’est aussi être relié à cette mort pour nous et à cette résurrection.
- Notons qu’il n’y a pas de raisons de traduire « être plongé dans sa mort ».
- Ainsi la réponse à la question du v.1 est déjà donnée : nous avons entièrement échappé à la puissance du péché dans la mesure même où nous avons été entièrement voués au Christ qui, par sa mort, a détruit la puissance du péché sur les hommes.
Pourquoi et comment vivrions-nous encore pour le péché ? Mais Paul va expliciter davantage.56 « En effet, par le baptême en sa mort, nous avons été ensevelis avec lui, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous menions, nous aussi, une vie nouvelle » (6, 4).
48 H. SCHLIER, La notion de doxa dans l’histoire du salut d’après saint Paul, dans Essais sur le Nouve (.)
57 Paul utilise ici une formule éblouissante : « Il a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père » ; la gloire ( doxa ), au sens paulinien 48, qui s’enracine dans la tradition biblique, c’est la puissance de Dieu qui se manifeste dans tout son éclat (2 Cor 13, 4).
Ainsi le Christ ressuscité est l’événement suprême et le chef-d’œuvre de la création, et c’est par la résurrection du Christ qu’il est possible d’entrer dans le temps de l’accomplissement de toutes choses par Dieu et pour Dieu : « La gloire de Dieu rayonne sur le visage du Christ » (2 Cor 4, 6).58 Mais c’est une doctrine fondamentale et clairement formulée déjà, dans les épîtres aux Corinthiens notamment, que les croyants ne peuvent connaître la gloire du Christ ressuscité qu’en y participant par grâce : « Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis :.c’es par un homme que vient la résurrection des morts ; comme tous meurent en Adam, en Christ tous recevront la vie, mais chacun à son rang » ( 1 Cor 15, 20ss) ; et, plus loin, après avoir rappelé que lors de la résurrection des morts, « le corps semé méprisable ressuscite (éclatant de) gloire » ( 1 Cor 15, 42s), Paul affirme que « le dernier Adam est un être spirituel donnant la vie » (15, 46).
Ce don prendra toute son ampleur et sa perfection dans les croyants à l’heure de la Parousie du Seigneur (15, 51-51-56 ; Phil 3, 20s ; Rm 8, 29). Ainsi, la résurrection et la gloire promises au baptisé sont l’objet de son ardente espérance.59 Mais le baptisé n’a pas seulement reçu une ferme promesse ; il est dès maintenant uni au Christ ressuscité de telle sorte qu’il est capable, en relation avec lui, de vivre une vie nouvelle (litt.
Une nouveauté de vie). Le verbe « marcher » ( peripatein ), employé au sens figuré, désigne habituellement le comportement quotidien et la manière de conduire sa vie au sein des conditions du monde. Dans la formule « nouveauté de vie » ( kainotès tès dzôès ), le mot « nouveauté » désigne les dimensions eschatologiques de la conduite de l’existence.
On connaît, en effet, les antithèses classiques entre le premier homme et le dernier homme, le vieil homme et l’homme nouveau, ou encore l’attente des deux nouveaux et d’une terre nouvelle. Il s’agit d’une manière d’être entièrement neuve que Dieu suscitera à la fin des temps en déployant de façon inouïe sa puissance créatrice ; l’homme qui participe à cette nouvelle création est libéré de toutes les aliénations de la condition première et des servitudes du péché et de la mort.
Il est rendu capable, par don de Dieu, de vivre pleinement conforme à la volonté de Dieu et de contribuer ainsi à l’accomplissement de son dessein. Le baptême, en mettant effectivement le baptisé en relation avec la puissance de vie qui est apparue dans le Christ ressuscité, ouvre donc le champ d’une existence vécue dans la justice et la sainteté.
Le baptisé est dès maintenant capable de voir et d’agir selon le dessein de Dieu. Le baptême rend effectivement possible (et dès lors aussi appelle) une existence neuve, libérée de tout asservissement au péché. Tout semble dit, mais Paul va pousser plus loin encore sa proposition des choses.
49 Cf.R. SCHNACKENBURG, Todes-und Lebensgemeinschaft mit Christus. Neue Studien zu Rom.6, 1-11, in M (.)
60 « Car si nous avons été unis à la similitude (homoiômati) de sa mort, nous le serons aussi à celle de sa résurrection (v.5). Le passage est difficile car il utilise plusieurs expressions obscures. Mais il est clair que Paul veut accentuer et confirmer l’affirmation du v.3.
50 J. SCHNEIDER, art. Homoiôma dans TWNT, t.5, 1954, p.191-197.
61 Par ailleurs, le mot homoiôma indique une certaine ressemblance d’un objet avec un autre 50,62 Il suffit de considérer les deux passages de notre épître où l’expression est utilisée à propos du Christ ; en Rm 8, 3 : « Dieu, en envoyant son propre Fils dans la similitude de notre chair de péché (BJ : avec une chair semblable à celle du péché ; TOB : dans la condition de notre chair de péché) ; Paul considère donc la condition charnelle que Jésus a assumée, qui est semblable de plusieurs points de vue, à celle des hommes asservis au péché, sans qu’il soit lui-même pécheur ; il y a donc à la fois ressemblance et différence.
De la même façon en Phil 2, 6 : « Il s’est dépouillé lui-même, prenant la condition ( morphè ) du serviteur, devenant semblable aux hommes ( en homoimâti anthrôpôn ) et, par son aspect, il était reconnu comme un homme.». Certes le Christ était différent puisque de condition divine, mais il était cependant réellement homme et il est apparu comme tel.63 C’est à partir de ces observations que nous comprenons le texte de Rm 6, 5 : au moment du baptême, les chrétiens ont été unis à ce qui constituait une certaine similitude de la mort du Christ et ils furent, du même coup, associés à cette mort elle-même.
Peut-on préciser davantage ?
51 Dom Casel supposait que l’immersion représentait la plongée dans la mort (O. CASEL, Das christliche (.)
64 Il y a cinquante ans, Dom Casel et son école n’hésitaient pas à s’inspirer de certaines pratiques mystériques pour affirmer que l’immersion intégrale du baptisé lors du baptême était la représentation efficace de la mort à la condition pécheresse et qu’en ressortant de l’eau, il était associé à la résurrection du Seigneur.
Dans ces conditions, l’ homoiôma tou thanatou autou serait le rite baptismal lui-même qui représente symboliquement la mort du Seigneur et réalise ce qu’il représente 51, Mais on a fait valoir qu’il est impossible d’établir l’existence d’un tel rite d’immersion-surgissement dans l’Église primitive. Le baptême était un bain opérant un lavage de celui qui le recevait.
Par ailleurs, dans cette perspective, on aurait dû trouver « unis à lui (le Seigneur) dans la représentation de sa mort ».65 Mais, sans considérer le baptême comme une représentation symbolique précise, on peut tenir que lors de sa célébration, le baptisé a été effectivement mis en rapport avec la mort du Christ qui engageait celle de tous les hommes qui voudraient se rattacher à lui.66 Très normalement, Paul ajoute que nous serons unis dès lors à la similitude de la résurrection.
En fait, le baptisé entre dès maintenant dans une relation étroite avec le Christ ressuscité et il devient capable d’une vie nouvelle en conformité avec lui, mais il est encore dans l’espérance de la participation plénière à la Résurrection. Ainsi donc le baptisé est associé effectivement à la mort du Christ : comme lui et avec lui, il meurt au régime ancien pour être rendu capable d’entamer en relation avec lui une vie nouvelle qui doit s’épanouir un jour dans la communion à sa résurrection.67 Paul va poursuivre la mise en valeur de cette nouvelle existence : 68 « Sachez le bien : notre vieil homme a été crucifié avec Lui pour que soit détruit le corps du péché et qu’ainsi nous n’ayons plus à subir le servage du péché : car celui qui est mort est quitte (litt.
: justifié) du péché » (vv.6-7). Il faut que les choses soient bien claires ; le savoir dont il s’agit est évidemment un savoir auquel on accède dans la foi et au sein de la communauté. Paul reprend une antithèse qui lui est familière et qu’il utilise sous des formes diverses : il oppose le vieil homme ( ho palaios anthrôpos ) à l’homme nouveau, celui qui est né à l’existence eschatologique et qui marche désormais dans la nouveauté de la vie.
- Par contre le vieil homme est ce que nous étions avant le baptême, tout ce qui constituait l’existence sous le régime de la chair et du péché.
- Les hommes y étaient asservis irrémédiablement.
- Le Christ en assumant pleinement le destin de cette humanité sans être aucunement pécheur ( 2 Cor 5, 21, Rm 8, 3), a mis un terme à cet état de fait, et sa mort a déterminé le terme ou la mort de la condition ancienne.
Le vieil homme a été détruit en Jésus mourant sur la croix et, avec sa résurrection, l’ère nouvelle de la vie véritable s’est ouverte. Le baptisé, en étant associé à cette mort de Jésus, est libéré de la condition ancienne pour naître à la vie nouvelle.69 En d’autres termes, le corps du péché a été détruit.
On sait que dans l’anthropologie biblique, le corps fait partie intégrante de la personne humaine, il la constitue et la manifeste au monde. Mais le corps peut aussi être soumis aux forces mauvaises qui dominaient le monde et être ainsi qualifié de corps du péché. Paul avait évoqué longuement, au début de l’épître, cette situation (1, 18-3, 20).
Le Christ, par son obéissance vécue jusqu’à la mort ( Rm 5, 19), a détruit la servitude issue de la désobéissance du premier Adam. Il a établi le régime de la justice et offert aux hommes la possibilité de sortir de l’esclavage du péché. Le baptisé, en étant relié à la croix du Christ, meurt avec lui au régime de l’homme ancien, il est libéré des servitudes du corps du péché.
- Cette libération est claironnée au v.7 : car celui qui est mort, a été justifié ( dedikaiôtai ), il n’est plus soumis au jugement que la puissance du péché appelait sur lui (cf.
- Sir 26, 29 ; Act 13, 38s).
- Il est assez clair que c’est par le mourir qui intervient au baptême, que cette libération est intervenue.70 Il importe cependant de préciser que, aux yeux de Paul, le baptisé n’a pas encore revêtu le corps ressuscité.
Nous portons encore ce « corps humilié » ( Phil 3, 20), ce corps affecté par la faiblesse ( 1 Cor 15, 43), ce corps mortel ( Rm 6, 12), mais nous possédons en vertu de la relation au Christ opérée par le baptême, la liberté ou la capacité de l’emporter sur toutes les forces d’aliénation.
52 H. SCHLIER, Die Taufe nach dem 6 Kapitel der Romerbrief dans Die Zeit der Kirche, Freiburg B., 1956 (.)
71 « Mais si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons, ressuscité des morts le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus sur lui aucun pouvoir. Car en mourant, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes : vivant il vit pour Dieu (vv.8-10).
- Paul ne cesse pas d’en appeler à la foi commune.
- Notre assurance ne provient pas de l’expérience personnelle, mais de la foi qui reçoit la confession de foi formulée par l’Église (2 Tim 2, 11).
- La participation des chrétiens à la vie du Christ ressuscité est une donnée essentielle de la foi, elle fonde l’espérance et détermine la vision des choses de la vie.
La vie de la résurrection place l’humanité de Jésus dans une condition telle que la mort n’a plus aucune prise sur elle. Sa façon de subir la mort a mis un terme à la puissance de mort que le péché exerçait : toutes les formes d’aliénation qui caractérisaient la chair du péché sont abolies pour jamais.
Il n’est que vie et vie pour Dieu. La conséquence est claire : « De même vous aussi : considérez que vous êtes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus Christ » (6, 11) 52,72 S’il est vrai que par le baptême les chrétiens sont effectivement associés à l’événement du salut opéré par le Christ, ils doivent prendre conscience de leur condition nouvelle et des possibilités ou des exigences qui en découlent.
Comme le Christ Jésus et en union avec lui, ils sont morts au régime du péché et, positivement, ils participent effectivement à sa vie pour Dieu. Cette vie vouée à Dieu et conforme à sa volonté est dés maintenant possible en fonction de leur relation avec le Christ ressuscité.
- Dès lors Paul peut les exhorter : « Que le péché ne règne donc plus dans votre corps mortel pour obéir à ses désirs » (v.12).
- Les baptisés sont débarrassés du « corps du péché » asservi aux puissances mauvaises, mais ils pérégrinent encore avec le « corps mortel », qui reste susceptible d’être tenté et expérimente diverses convoitises.
Celles-ci ne sont pas extirpées. Dans la condition présente, le chrétien connaît la faiblesse, il reste un être fragile. Mais il est capable dès maintenant de vaincre la tentation et de refuser de suivre la voie que les convoitises indiquent. Il peut et il doit marcher selon la vie nouvelle inaugurée par le Christ, il peut et il doit vivre pour Dieu.73 Paul insiste : « Ne mettez plus vos membres au service du péché, comme armes de l’injustice, mais comme des vivants revenus d’entre les morts, avec vos membres comme armes de la justice, mettez-vous au service de Dieu » (v.13).
Les membres du corps sont les divers organes par lesquels l’homme a prise sur le monde, les moyens de son action. Le chrétien pourrait revenir à la conception ancienne et se mettre au service de l’injustice, des tendances qui vont à l’encontre de la justice telle que Dieu la veut (Rm 1, 18). Mais parce qu’ils sont d’authentiques vivants revenus d’entre les morts, les baptisés sont capables de mettre leurs moyens humains d’action au service de la justice et de se mettre au service de Dieu.
L’objection du v.1 est bien réfutée.