Pourquoi Les Pieds Noirs Ont Quitt L’AlgéRie?

Pourquoi Les Pieds Noirs Ont Quitt L’AlgéRie?

Idéologie Anti-indépendantisteObjectifsContre l’indépendance de l’Algérie Maintien de l’ Algérie françaiseStatutInactifFondationDate de formation 11 février 1961Pays d’origine FranceFondé par Jean-Jacques Susini, Pierre LagaillardeActionsMode opératoire TerrorismeVictimes (morts, blessés)2 700Zone d’opération France métropolitaine, Algérie françaisePériode d’activité1961-1962OrganisationChefs principaux Raoul Salan, Edmond Jouhaud, Yves Godard, Jean-Jacques Susini, Pierre Lagaillarde, Jean-Claude PerezMembres 3 000Branche politiqueextrême droiteSanctuaire Espagne franquisteGroupe relié Front Algérie françaiseRépressionConsidéré comme terroriste par France Guerre d’Algérie modifier

L’ Organisation de l’armée secrète, ou Organisation armée secrète, surtout connue par le sigle OAS, est une organisation terroriste clandestine française proche de l’ extrême droite créée le 11 février 1961 pour la défense de la présence française en Algérie par tous les moyens, y compris le terrorisme à grande échelle.

Un an après l’échec de la semaine des barricades, alors que le gouvernement français souhaite manifestement se désengager en Algérie, elle est créée à Madrid, lors d’une rencontre entre deux activistes importants, Jean-Jacques Susini et Pierre Lagaillarde, ralliant par la suite des militaires de haut rang, notamment le général Raoul Salan,

Le sigle « OAS » fait volontairement référence à l’ Armée secrète (AS) de la Résistance, Il apparaît sur les murs d’Alger le 16 mars 1961, et se répand ensuite en Algérie et en métropole, lié à divers slogans : « L’Algérie est française et le restera », « OAS vaincra », « l’OAS frappe où elle veut et quand elle veut », etc.

Est-ce que les pieds-noirs sont algériens ?

Définitions de « pied-noir » – Vue de la colonie de La Calle, chef-lieu de la Compagnie royale d’Afrique sur la côte de la Barbarie, 1788. Deux définitions qui s’opposent de « pied-noir » indiquent assez bien l’imprécision de ce terme. D’après le Larousse, « pied-noir » (et « pieds-noirs ») est un nom et un adjectif qui signifie : « Français d’origine européenne installé en Afrique du Nord jusqu’à l’époque de l’indépendance,

» D’après le Grand Robert de la langue française, « pied-noir » est un nom masculin, dont le sens moderne, apparu vers 1955, est « Français vivant en Algérie (et considérant l’Algérie française comme sa patrie) ; puis Français originaire d’Algérie, Les pieds-noirs rapatriés – Au féminin : Une pied-noir (rare : Une pied-noire ),

» Le seul groupe commun aux deux définitions est celui des Français d’Algérie descendants d’émigrants européens, et « rapatriés » dans les années 1960, L’exclusion, par l’une ou l’autre définition, des rapatriés du Maroc et de Tunisie, ou des Juifs séfarades et des descendants d’autochtones de citoyenneté française « rapatriés » d’ Algérie, reflète l’attitude d’acceptation ou de refus de l’expression « pied-noir » par les membres de ces groupes.

Ainsi, selon Hubert Hannoun, écrivain, « L’expression de pieds-noirs ne peut être employée pour désigner les Juifs originaires d’Algérie. Les pieds-noirs sont les descendants de tous les Européens – majoritairement français – qui, à partir de 1830, se sont installés en Algérie pour en faire une colonie de peuplement.

Les Juifs, eux, sont présents dans le pays dès le II e ou III e siècle, donc bien avant les Français, et les Turcs. Leur histoire n’est pas celle des pieds-noirs, » D’autre part, les deux définitions n’ont pas la même extension temporelle : le Robert réserve l’appellation aux personnes contemporaines de la guerre et du départ d’Algérie, alors que Larousse semble lui donner une valeur rétroactive.

  • Dès lors, selon la définition du Larousse, les colons installés dès 1560 dans les « possessions françaises sur la côte septentrionale de l’Afrique », telles que le Bastion de France et La Calle, sont considérés comme des pieds-noirs qui s’ignoraient.
  • L’origine de l’expression fait l’objet de plusieurs hypothèses.

Pour le Trésor de la langue française informatisé (TLFI), le mot, composé de « pied » et de « noir », est un surnom attesté dès 1901 et désignant alors un « matelot chauffeur sur un bateau à charbon », Ce surnom viendrait du fait que les chauffeurs des bateaux à vapeur avaient l’ habitude de marcher pieds nus dans la soute à charbon du navire,

Ces chauffeurs étant souvent algériens, « pied-noir » a ensuite désigné, par extension, un Algérien. Cet emploi est attesté en 1917, Son emploi actuel n’est attesté qu’en 1955, En effet le terme aurait été « récupéré par les Européens d’Algérie à partir de 1955 » et « marque(rait) leur prise de conscience d’une identité propre : ni Algériens musulmans, ni Français de métropole »,

D’autres hypothèses ont été avancées :

  • les premiers Européens arrivés en nombre au début de la colonisation étaient des militaires portant des chaussures de marche noires ;
  • après une journée dans les marais, la couleur des pieds des premiers colons qui ont cherché à assécher les marais de la Mitidja pour en faire une terre cultivable, au prix de milliers de morts de la malaria ;
  • la coloration des pieds des viticulteurs lors du foulage du raisin, sachant que de nombreux Français d’Algérie vivaient de la production de vin ;
  • une bande de jeunes Français du Maroc, amateurs de cinéma américain, se seraient eux-mêmes baptisés « pieds-noirs » en référence aux tribus amérindiennes de la Confédération des Pieds-Noirs, L’expression aurait ensuite franchi la frontière algéro-marocaine vers 1955,
  • Dans le roman de l’écrivain provençal Henri Bosco, L’Enfant et la Rivière paru en 1945, l’enfant se fait traiter de « pied-noir » par sa tante à son retour d’une fugue. Le terme est employé au sens de va-nu-pieds, terme du vocabulaire rural provençal, en raison de la réputation de gens très pauvres qu’avaient les expatriés européens en Algérie.

Pourquoi Appelait-on les français d’Algérie les pieds-noirs ?

Il existe de multiples hypothèses –

Certains disent que les soldats qui ont fait la conquête de l’Algérie avaient des souliers noirs. Donc quand ils les enlevaient, ils avaient les pieds noirs Jean-Yves Le Naour n’y croit absolument pas. Une autre hypothèse serait que les Européens avaient les pieds noirs parce qu’ils foulaient le raisin. Une explications pas plus crédible selon Jean-Yves Le Naour parce que l’expression « pieds-noirs » apparaît dans les années 1950, et que la conquête de l’Algérie date du XIXe siècle. Donc ça n’a aucun rapport. Il y a des historiens, dont Guy Pervillé, spécialiste de la Guerre d’Algérie, qui pensent que quelque part l’expression « pieds-noirs » désignait les « indigènes », et que c’était une expression péjorative pour parler des Algériens d’origine. Pourquoi ? Parce souvent ils ne portaient pas de chaussures dans les « bleds », les villages. Comme ils allaient pieds nus, ils avaient les pieds sales. Cette désignation serait ensuite passée en métropole où elle aurait désigné les Français d’Algérie, une façon de les cataloguer comme des Français de seconde zone.

Quelle est l’histoire des pieds-noirs ?

Les pieds-noirs restés après l’indépendance : des Algériens à part entière Soixante ans après les marquant la fin de la et le départ des colons après 130 ans d’occupation française, les Européens pieds-noirs, restés sur leur terre natale, se définissent comme de  » vrais Algériens « .  » Mon seul regret est de n’avoir pas vraiment appris l’arabe « , explique à l’AFP Marie-France Grangaud, née il y a bientôt 84 ans en Algérie.  » Jusqu’à la terminale, il n’y avait aucun élève algérien dans ma classe « , se souvient cette dame qui vivait alors dans un milieu  » exclusivement européen « . Née à Chlef, à 200 km à l’ouest d’Alger, elle passe sa petite enfance non loin de là, chez sa grand-mère paternelle à Oued Rhiou, son père ayant rejoint le front au début de la (1939-1945). A son retour, la famille déménage à Alger pour scolariser Marie-France car  » il n’y a pas d’école  » dans son village. Dans une réunion de jeunes protestants, elle fait la connaissance de Jean-Paul Grangaud. Ils se marient le 10 mars 1962, une semaine avant les accords d’Evian (centre-est de la France) de cessez-le-feu entre l’armée française et les indépendantistes du FLN. >> Découvrez notre, Peu avant l’indépendance en juillet, Marie-France suit en France son mari, appelé sous les drapeaux, mais le couple  » rentre définitivement  » début 1963 quand M. Grangaud est affecté à Alger. Durant les années 1961-1962, ce médecin a tissé des liens avec des militants du FLN auxquels il fournissait des médicaments et du sang, selon son épouse. Comme les « Grangaud », certains « pieds-noirs », parfois engagés dans la lutte pour l’indépendance, ont choisi de rester.  » Les pieds-noirs (surnom des Européens installés en Algérie, ndlr) étaient tous très attachés à l’Algérie, c’est pour cela que partir était un drame pour eux « , relate-t-elle. Environ 200.000 en 1963, ils n’étaient plus que 30.000 en 1993, selon l’historienne Hélène Bracco. Et un grand nombre a rejoint la France pendant la décennie noire (1992-2002).  » Nous n’avons pas cherché à vivre avec les autres Européens restés en Algérie, nous voulions plutôt connaître les Algériens « , souligne-t-elle, racontant avec émotion comment son mari essayait de  » répondre aux besoins des malades, des étudiants avec peu de moyens « . Jean-Paul est devenu professeur en pédiatrie à l’hôpital Beni Messous d’Alger, puis conseiller du ministre de la Santé en 1994. Cet artisan du calendrier de vaccination pour les enfants, qui a adopté la nationalité algérienne en 1970, s’est éteint en août 2020 à l’âge de 82 ans. Trois des cinq enfants des « Grangaud », comme on les appelle à Alger, portent des prénoms algériens.  » Ils ont grandi ici, fait l’école algérienne et parlent l’arabe couramment. Quand on les écoutait parler entre eux en arabe, c’est à peine si on les comprenait « , précise Marie-France. Comme son mari, elle a pris la nationalité algérienne en 1972,  » par choix « .

Comment les algériens appellent les français ?

Archives

L’agitation en Kabylie, ce printemps, conduit René Galissot à une critique des structures centralisées de l’État algérien, qui, pour s’être inspiré du jacobinisme français, n’a pas favorisé le développement d’un pouvoir local comme le faisait la IIIe République en France.

Abdelkader Rahmani souhaite dépasser ces contradictions par la constitution d’États unis d’Afrique du Nord. Augustin Barbara invite, pour sa part, les anciens  » pieds – noirs  » à assumer leur identité de  » Français algériens « . Article réservé aux abonnés IL est plus facile et plus rapide de dire  » pieds-noirs  » que Français d’Algérie.

Cette désignation commode est en même temps abusive. Elle contribue à un détour d’identité en éclipsant l’algérianisé de ces hommes et de ces femmes qui, nés en Algérie, ont été marqués par l’histoire de la colonisation. Le dictionnaire Robert indique que l’expression  » pieds-noirs  »  » s’est d’abord appliquée aux indigènes par allusion aux pieds nus des Arabes du bled « .

Les troupes du duc d’Aumale débarquaient pour occuper l’Algérie en chaussures noires. Des représentants officiels de l’Algérie aux fêtes du centenaire, en 1930 à Paris, étaient venus habillés de blanc. Ils portaient des chaussures noires et pointues. Tout de suite, ils furent remarqués et désignés de  » pieds-noirs  » par les Français.

En fait, ces termes furent généralisés par le contingent militaire pendant la guerre d’Algérie, en même temps que  » bougnoule et fellagha  » pour dénommer diversement les musulmans. Le terme est le raccourci linguistique d’un portrait-robot. Né de l’autre côté de la Méditerranée, le  » pied-noir « , vu par le Français de la métropole, est un individu à l’accent prononcé – épouvantable à certains moments.

C’est bien pour cela qu’il ne peut pas être mis au contact de la clientèle dans certaines branches professionnelles où la distinction bourgeoise est exigée. Associé au couscous et aux merguez, il fait rire. Il est de droite, puisque c’était un colon avec  » des gens pour se faire servir ». Il est revenu de son pays avec beaucoup d’argent.

C’était un sympathisant voire un militant de l’O.A.S. Son bulletin de vote est à droite. Il est obligatoirement raciste envers les Arabes dont il a fait  » suer le burnous pendant cent trente ans.  » Nous pouvons continuer la longue liste des stéréotypes.

L’assimilation a été faite trop facilement entre une oligarchie coloniale omnipotente – le grand colonat – et l’ensemble de la population française, qui était d’origines très diverses, dont le niveau de vie n’avait rien à envier à celui de la population de France à la même période. Les coopérants ont eu en moyenne un niveau de vie supérieur à la moyenne des Français qui quittaient l’Algérie au lendemain de l’indépendance.

Le grand colon, c’est certain, participait à un système d’exploitation capitaliste et colonial. Mais il n’avait rien de commun avec la femme de ménage analphabète d’origine italienne ou espagnole qui se trouva rapatriée en France et. femme de ménage de Français de France ! Il vous reste 50.14% de cet article à lire.

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Qui a vendu l’Algérie pour la France ?

Chronologie de la conquête de l’Algérie – La première étape de la conquête commence avec la régence d’Alger, la partie septentrionale de l’Algérie (le Sahara étant un territoire généralement associé bien qu’indépendant) de juin à juillet 1830 et prend fin avec la signature de l’accord de soumission du régent d’Alger Hussein Dey le 5 juillet 1830 à Alger,

  1. La seconde étape commence avec la conquête de l’ État d’Abdelkader de 1832 à 1847 et s’achève officiellement avec la signature de l’armistice par l’émir Abdelkader ibn Muhieddine à Sidi Tahar le 23 décembre 1847 (il remet sa reddition au capitaine François Achille Bazaine le 21 décembre).
  2. Les territoires de l’ancienne régence d’Alger et ceux de l’État algérien sont annexés à la France en 1848 par la création de trois départements ( département d’Oran à l’ouest, département d’Alger au centre et département de Constantine à l’Est).

La dernière étape concerne le sud algérien. Elle se termine avec sa conquête de mai à décembre 1902 et conduit au traité de reddition de la confédération touarègue Kel Ahaggar du Sahara en décembre 1902. Ceci entraîne la création le 24 décembre 1902 des Territoires du Sud (rattachés ensuite à l’Algérie), qui seront départementalisés le 7 août 1957 avec la création des départements français du Sahara ( département de la Saoura à l’ouest et département des Oasis à l’est).

  • Le blocus maritime de la régence d’Alger,
  • Le débarquement du corps expéditionnaire français à Sidi-Ferruch, le 14 juin 1830,
  • La prise d’Alger, le 5 juillet 1830, par les troupes françaises, commandées par Louis Auguste Victor de Ghaisne, comte de Bourmont,
  • L’occupation des ports du littoral et le principe de l’occupation restreinte.
  • La guerre contre l’émir Abdelkader et sa tentative de créer un État sur les ruines de la Régence, de 1836 à 1848.
  • Chute de Constantine, 1837.
  • Défaite de l’émir et le découpage de l’ Algérie en trois départements en 1848.
  • La politique de la terre brûlée (1851-1860).
  • Décret Crémieux et naturalisation des populations juives algériennes, 1870.
  • La révolte de Mokrani (1870-1871).
  • Expropriation des terres des tribus et code de l’indigénat,
  • La révolte du Cheikh Bouamama au sud-ouest (1882-1902).
  • Des opérations de colonisation des populations et des territoires, et les Campagnes du Sahara (1882-1902) : Territoires du Sud (1902-1957).

Pourquoi les Français se sont installés en Algérie ?

Conquête et colonisation Le 14 juin 1830, les Français débarquent en Algérie suite à un incident diplomatique avec le dey d’Alger lié à une dette française que le consul de France a refusé d’honorer.

Quelle est la différence entre un Pied-noir et un algérien ?

Quelle est la différence entre un pied-noir et un Harki ? Pourquoi Les Pieds Noirs Ont Quitt L Un harki, prononcé, désigne, au sens strict, un individu servant en Algérie coloniale dans une formation paramilitaire, une harka, Il vient du mot arabe haraka signifiant littéralement « mouvement ». Le terme était déjà utilisé auparavant au sens figuré pour désigner de petits affrontements, guerres, barouds entre tribus ou contre un ennemi extérieur.

  1. En France, harki est souvent utilisé comme synonyme de « Français musulmans rapatriés » (FMR) à partir de 1962, « Français rapatriés de confession islamique » (FRCI) en 1970 ou « Rapatriés d’origine nord-africaine » (RONA) dans les années 1980 6,
  2. Aujourd’hui, deux termes se sont imposés : « FMR » et « harki », qui selon les contextes renvoient soit aux seuls harkis, soit à tous les supplétifs, soit encore à l’ensemble incluant supplétifs et non supplétifs 7,

Pour Mohand Hamoumou, harki désigne les Algériens qui ont dû quitter leur pays en raison de leur comportement anti-indépendantiste durant la guerre d’Algérie et sont restés Français 7, Ces termes plus ou moins administratifs désignent les personnes de statut civil de droit local originaires d’Algérie (qualifiées d’indigènes jusqu’à la Seconde Guerre mondiale) qui se sont installées en France après l’indépendance de l’Algérie sous couvert de la loi sur les rapatriés 8,

  1. Comme tous les Algériens qui résidaient en France après 1962, ils purent conserver la nationalité française par simple déclaration jusqu’au 22 mars 1967 9,
  2. En Algérie, harki est devenu synonyme de traître et de collaborateur,
  3. Cependant pour l’historien Mohammed Harbi, ancien membre du FLN, « l’idée selon laquelle les harkis auraient été des traîtres ou des « collabos » devrait être dépassée » car les affrontements de la guerre d’Algérie et ceux qui ont opposé la résistance française aux collaborateurs ne peuvent pas être assimilés.

La France, en comptant les « pieds-noirs » européens, les juifs et tous les musulmans « loyalistes », aurait dû accueillir sur son sol 2,5 millions de personnes. Elle le fit tant bien que mal pour les pieds-noirs et les juifs d’Algérie, mais abandonna les autres 11,

  • Les harkis et leurs descendants représenteraient en 2012 entre 500 000 et 800 000 personnes en France.
  • Deux définitions qui s’opposent de « pied-noir » i ndiquent assez bien l’imprécision de ce terme.
  • D’après le Larousse, « pied-noir » (et « pieds-noirs ») est un nom et un adjectif qui signifie

« Français d’origine européenne installé en Afrique du Nord jusqu’à l’époque de l’indépendance.3 » D’après le Grand Robert de la langue française, « pied-noir » est un nom masculin, dont le sens moderne, apparu vers 1955, est : « Français vivant en Algérie (et considérant l’Algérie française comme sa patrie) ; puis Français originaire d’Algérie.

Les pieds-noirs rapatriés – Au féminin Une pied-noir (rare : Une pied-noire ) 4, » Le seul groupe commun aux deux définitions est celui des Français d’Algérie descendants d’émigrants européens, et « rapatriés » dans les années 1960. L’exclusion, par l’une ou l’autre définition, des rapatriés du Maroc et de Tunisie, ou des Juifs séfarades et des descendants d’autochtones de citoyenneté française « rapatriés » d’Algérie, reflète l’attitude d’acceptation ou de refus de l’expression « pied-noir » par les membres de ces groupes.

Ainsi, selon Hubert Hannoun, écrivain, « l’expression de pieds-noirs ne peut être employée pour désigner les Juifs originaires d’Algérie. Les pieds-noirs sont les descendants de tous les Européens – majoritairement français – qui, à partir de 1830, se sont installés en Algérie pour en faire une colonie de peuplement.

  1. D’autre part, les deux définitions n’ont pas la même extension temporelle : le Robert réserve l’appellation aux personnes contemporaines de la guerre et du départ d’Algérie, alors que Larousse semble lui donner une valeur rétroactive.
  2. Dès lors, selon la définition du Larousse, les colons installés dès 1560 dans les « possessions françaises sur la côte septentrionale de l’Afrique », telles que le Bastion de France et La Calle, sont considérés comme des pieds-noirs qui s’ignoraient.
  3. L’origine de l’expression fait l’objet de plusieurs hypothèses.

Pour le Trésor de la langue française informatisé (TLFI) 6, le mot, composé de « pied » et de « noir », est un surnom attesté dès 1901 et désignant alors un « matelot chauffeur sur un bateau à charbon », Ce surnom viendrait du fait que les chauffeurs des bateaux à vapeur avaient l’habitude de marcher pieds nus dans la soute à charbon du navire.

Qui a dit vive l’Algérie française ?

Document 3 : le discours du général de Gaulle à Oran, le 6 juin 1958 – document ECPAD. Ce deuxième extrait montre la visite du général à Oran. Plus tard, à Mostaganem il dit, à la fin d’un discours : ‘vive l’Algérie française’. C’est la seule fois au cours de ce voyage qu’il reprend le slogan des anti-indépendantistes.

Pourquoi la France refuse l’indépendance de l Algérie ?

Le gouvernement français accepte de négocier pour le Maroc et la Tunisie, mais il refuse pour l’Algérie, au motif que « l’Algérie, c’est la France ». C’est en effet une colonie de peuplement avec près d’un million de Français, surnommés les « pieds-noirs », sur un total de dix millions d’habitants.

Quelle est la religion des pieds-noirs ?

Texte intégral –

1 Janine Euvrard, « Entretien avec Roger Hanin », CinémAction, 1986, n° 37, « Cinéma et judéité », p.(.)

1 Le 11 février 2015 s’éteignait le comédien Roger Hanin : connu du grand public pour son rôle du commissaire Navarro sur TF1 de 1989 à 2007, il était aussi l’incarnation du pied-noir à l’écran, notamment depuis Le coup de sirocco d’Alexandre Arcady en 1979.

Celui qui a symboliquement choisi de se faire enterrer auprès de son père au cimetière Saint-Eugène d’Alger représentait toutes les ambiguïtés que peut recouvrir la dénomination « pied-noir » : né citoyen français dans une Algérie qui était alors française, ses ancêtres l’étaient pourtant devenus à la faveur du décret Crémieux de 1870 naturalisant les juifs d’Algérie.

Hanin n’était pas officiellement un « rapatrié d’Algérie » car il s’était installé en métropole dès 1948 afin de poursuivre ses études avant d’entamer une carrière d’acteur, mais il n’en représente pas moins aux yeux de nombreux Français l’image-type.

2 Cela s’explique par le simple fait que (hormis quelques exceptions) les musulmans n’étaient pas des (.)

2 Mais qu’est-ce au juste qu’un pied-noir ? Le terme est flou, son origine est incertaine, ses limites encore plus, et pourtant il semble bien que tout un chacun ait une idée plus ou moins nette de quoi (ou plutôt de qui) il s’agit. Dans sa définition la plus restrictive, il s’agit des colons européens installés en Algérie durant la période coloniale (1830-1962) et l’ayant pour la plupart quittée avec fracas à la fin de la guerre d’Indépendance.

Très souvent, on y associe les juifs – autochtones – d’Algérie, qui ont partagé le même sort que les Européens en tant que citoyens français rapatriés ; on les appelle alors parfois « juifs pieds-noirs ». En revanche, les « Français musulmans » rapatriés – pour la plupart supplétifs de l’armée française – ont été couramment désignés comme « harkis », car ils n’étaient pas égaux en droit avec les Européens et les juifs 2,

Par conséquent, les musulmans avaient vocation à devenir des Algériens, ce qui n’était pas le cas pour les autres.3 La population majoritaire musulmane ainsi écartée, on a pu, par extension, parler de « pieds-noirs » pour les ex-colons français des protectorats voisins de la Tunisie et du Maroc, voire pour les populations juives originaires de ces deux pays (même si seule une minorité possédait la nationalité française).

Comment la France a quitté l’Algérie ?

Alger à l’annonce de l’indépendance du pays, 1962 Collection Gandini. Edition Jomone Archives nationales d’outre-mer (FR ANOM 60Fi.) © Archives nationales d’outre-mer (Collection Gandini. Edition Jomone) La guerre d’Algérie se termina en 1962, puisque la France finit par reconnaître l’indépendance du pays revendiquée depuis le 1er novembre 1954 par le Front de libération nationale (FLN), mais on ne peut pas indiquer une date plus précise.

  1. En effet, la fin de cette guerre impliquait trois critères généralement confondus, mais qui sont restés distincts : la fin des hostilités entre le FLN et la France ; la reconnaissance d’un Etat algérien par la France ; la formation d’un gouvernement algérien capable d’incarner cet Etat.
  2. La fin des hostilités entre le FLN et la France fut la conséquence des accords d’Evian signés le 18 mars 1962 par les représentants du gouvernement français et ceux du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).

Ces accords prévoyaient : la formation d’un Etat algérien au terme d’une période transitoire de trois à six mois (durant laquelle l’Algérie resterait gouvernée par le Haut commissaire de France coopérant avec un exécutif provisoire franco-algérien désigné d’un commun accord) ; la formation du futur Etat par un processus démocratique d’autodétermination garantissant les droits de tous ses habitants ; et les principes des futures relations de coopération entre les deux Etats.

Au terme de cette période, un référendum devait créer l’Etat algérien et ratifier en son nom les accords d’Evian. En conséquence, un cessez-le-feu devait entrer en vigueur le 19 mars à midi. Le gouvernement français appliqua les accords. Le 8 avril 1962, il les soumit à un référendum en métropole, qui leur donna une ratification éclatante par une très grande majorité des électeurs (64,8% des inscrits et 90,6% des suffrages exprimés).

Dès la proclamation officielle des résultats, le 13 avril, fut installé à Rocher Noir l’Exécutif provisoire franco-algérien présidé par Abderrahmane Farès ; et à Paris, le Premier ministre Michel Debré démissionna le 14 et fut remplacé par Georges Pompidou, alors considéré comme un simple exécutant de la politique du président Charles de Gaulle.

  • Le 15 mai, la date du référendum algérien fut avancée au 1er juillet, et ses résultats, ratifiant massivement les accords d’Evian (par 91,23% des inscrits et 99,72% des suffrages exprimés), furent proclamés le 3 juillet.
  • Mais l’ Organisation armée secrète (OAS) avait répondu à l’annonce du cessez-le-feu en intensifiant son action violente contre le FLN et contre les forces gouvernementales.

Elle aboutit à un désastre pour la population française d’Algérie (fusillade sanglante de la rue d’Isly, commise par un barrage de tirailleurs contre la foule manifestant en faveur de la population de Bab-el-Oued le 26 mars à Alger), mais l’OAS, bien qu’affaiblie par plusieurs arrestations (dont celle de son chef le général Salan) intensifia son action terroriste jusqu’en juin.

  1. L’organisation d’Alger négocia des accords avec le président de l’Exécutif provisoire et le chef des ses membres FLN (accords Susini-MostefaI du 17 juin), mais celles d’Oranie et du Constantinois continuèrent leur action presque jusqu’à la veille du référendum.
  2. Cependant le FLN profita des accords d’Evian pour reconstituer ses forces armées et pour étendre leur autorité sur une grande partie du pays et de sa population.

L’armée française s’y opposa jusqu’au 14 avril, puis dut y renoncer. A partir du 17 avril 1962, le FLN déclencha une vague d’enlèvements contre la population française, supposée complice de l’OAS, dans les agglomérations d’Alger et d’Oran, mais aussi dans l’intérieur de ces régions.

  1. Le 14 mai la Zone autonome d’Alger, dirigée par Si Azzedine, rompit ouvertement le cessez-le-feu en déclenchant une série d’attentats.
  2. C’est alors que le président de Gaulle, tout en demandant au GPRA de les désavouer, accepta l’avancement de la date du référendum algérien au 1er juillet proposé par l’Exécutif provisoire.

D’autre part, des enlèvements et des massacres avaient été commis après le 18 mars contre d’anciens « harkis », en violation flagrante des clauses d’amnistie des accords d’Evian ; des tracts de l’ALN saisis par l’armée française faisaient craindre qu’une épuration systématique soit déclenchée après le référendum.

Le respect de ces accords par le FLN semblait de moins en moins assuré, car le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), réuni à Tripoli en mai et juin, les avait qualifiés de « plateforme néo-colonialiste », puis s’était divisé entre les partisans du GPRA présidé par Ben Khedda et ceux de ses opposants rassemblés dans un « Bureau politique » par Ben Bella.

Mais pourtant le référendum du 1er juillet eut lieu dans l’enthousiasme avec la participation du FLN faisant campagne pour le oui. Le 3 juillet, la France reconnut l’indépendance de l’Algérie sous l’autorité de l’Exécutif provisoire, qui devait organiser au plus vite l’élection d’une assemblée constituante souveraine ; mais cet exécutif ne pouvait fonctionner sans l’accord du FLN, lui-même divisé depuis l’échec du CNRA de Tripoli.

Le 27 juin, les membres du groupe FLN de l’Exécutif provisoire avaient remis leur démission au GPRA, et le président Farès avait remis sa démission au président Ben Khedda le 3 juillet à Alger, mais il dut rester en place pour assurer la continuité de l’administration. En même temps une lutte pour le pouvoir, jusqu’au bord de la guerre civile, se déclencha entre deux coalitions issues du FLN, reconnaissant l’une le GPRA, l’autre le Bureau politique de Ben Bella soutenu par l’Etat-major général de l’ALN (Armée de libération nationale) du colonel Boumedienne (destitué par le GPRA le 30 juin).

Absence d’autorité incontestée et compétition pour le pouvoir déclenchèrent de nouvelles vagues d’enlèvements et de violences meurtrières contre des Français d’Algérie (notamment des centaines d’enlèvements à Oran le 5 juillet) et contre d’anciens « harkis ».

Les troupes françaises accueillirent et transférèrent en France les fugitifs, mais le gouvernement leur interdit de les rechercher sans l’accord des autorités algériennes. Cette période d’anarchie prit fin à partir de septembre, avec l’élection d’une Assemblée constituante composée de membres du parti unique FLN, qui reçut le 25 les pouvoirs de l’Exécutif provisoire et du GPRA, et qui investit le 26 un gouvernement présidé par Ahmed Ben Bella,

Les enlèvements de Français diminuèrent alors, et les enlevés furent recherchés, mais les massacres d’anciens « harkis » durèrent encore plusieurs mois, et leur emprisonnement, sous prétexte d’assurer leur sécurité, près de dix ans. Les accords d’Evian, voulus par le gouvernement français comme la « solution du bon sens », se révélèrent donc une utopie, qui échoua à ramener une vraie paix en Algérie.

Le « rapatriement » des Français d’Algérie, et celui de « Français musulmans » (que le général de Gaulle ne considérait pas comme de vrais Français) s’imposèrent comme des nécessités. De Gaulle maintint aussi longtemps que possible ce qui restait de la politique de coopération pour éviter la faillite de l’indépendance algérienne, en espérant que la France finirait par en bénéficier un jour.

Guy Pervillé historien professeur émérite à l’université de Toulouse Source: Commemorations Collection 2012

Ou Ya-t-il le plus d’algérien en France ?

De l’indépendance à la fin des Trente glorieuses – La Rabaterie, quartier de Saint-Pierre-des-Corps, accueille de nombreux immigrés algériens originaires de Mostaganem, Entre 1962 et 1982, la population algérienne vivant en France passe de 350 000 (selon le recensement de 1962) ou de 436 000 (selon le ministère de l’Intérieur) à plus de 800 000 personnes,

Quels sont les origines des Algériens ?

Algériens mais pas arabes Pourquoi Les Pieds Noirs Ont Quitt L Nicolas Wietrich, Paris, 2013. E n France, les confusions concernant Algériens, Arabes, Berbères et Kabyles ne sont pas rares. L’Algérien est un ressortissant de l’Algérie, pays indépendant depuis 1962, et cela quel que soit le groupe ethnolinguistique auquel il appartient.

  • Un Kabyle est originaire de la Kabylie, région montagneuse située à l’est d’Alger.
  • Être algérien ne signifie pas forcément être arabe, puisque les Kabyles sont berbères.
  • Ce dernier terme désigne un vieux peuple autochtone d’Afrique du Nord dont la présence est attestée au moins depuis Hérodote.
  • Il a la singularité de posséder une langue, le tamazight, transmise oralement, et qui survit depuis plus de deux mille ans.

Les Berbères sont dispersés sur le territoire de plusieurs pays : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Mali, Burkina Faso, Niger. En Algérie, pays qui compte 25 à 30 % de berbérophones, malgré la politique d’arabisation tous azimuts menée depuis l’indépendance, il subsiste des îlots berbérophones importants dans des groupes comme les Kabyles, bien sûr, mais aussi les Touaregs, les Chaouias des Aurès, les Mozabites du Mzab, les Chenouis du mont Chenoua, etc.

Ainsi donc, les Berbères ne sont pas tous kabyles. Mais, dans un pays où l’appartenance au monde arabe constitue, aujourd’hui encore, un dogme politique, la Kabylie a toujours été à l’avant-garde des revendications berbères, notamment celles qui demandent la reconnaissance du fait que l’identité algérienne ne saurait se réduire à sa composante arabe.

En Algérie, le berbère est « langue nationale » depuis 2002 et « langue officielle » depuis 2016, mais son statut reste un cran au-dessous de celui de l’arabe, qui garde sa prééminence en étant « langue nationale et officielle de l’État ».

Qui sont les ancêtres des Algériens ?

L’Homo erectus (homme se tenant debout), parfois dénommé atlanthrope (homme de l’Atlas), a dû être présent il y a un million d’années dans une aire correspondant à l’Algérie du Nord, dans les actuelles oasis sud-oranaises, et au Sahara, dans le Hoggar et surtout au Tassili Azjer.

Qui a chassé les Turcs d’Algérie ?

La revanche du dernier Barberousse – Pourquoi Les Pieds Noirs Ont Quitt L Des quatre frères Barberousse ne survit plus que Kheir ed-Din. Celui-ci prend aussitôt la relève de son aîné. Il inflige une sévère défaite aux troupes de l’empereur sous les murs d’Alger et peut dès lors attaquer le Peñon d’Alger. Après l’éviction des Espagnols, Kheir ed-Din va librement écumer la Méditerranée avec ses galères, pillant les côtes et les navires de rencontre.

L’objectif est la prise d’un maximum de butin. Il s’agit essentiellement de prisonniers, hommes, femmes et enfants, que l’on libère contre rançon s’ils sont riches ou que l’on vend comme esclaves sur les marchés d’Orient. C’est par dizaines de milliers que se comptent les malheureux paysans, voyageurs ou marins enlevés à leur famille, condamnés à la mort lente et aux travaux forcés, au harem s’il s’agit de femmes.

Suivant les consignes du sultan Soliman auquel il a fait acte d’allégeance pour la ville d’Alger en 1520, Kheir ed-Din s’applique à ruiner les côtes italiennes en vue d’affaiblir la chrétienté en son coeur. en est si impressionné qu’il le nomme en 1533, grand Amiral de la flotte ottomane. Pourquoi Les Pieds Noirs Ont Quitt L Au corsaire musulman s’oppose un autre corsaire, chrétien celui-là, mais non moins talentueux. Il s’agit d’Andrea Doria, issu d’une noble lignée de Gênes. Andrea Doria se met au service du roi de France François Ier puis de l’empereur Charles Quint, son rival.

  1. En 1534, le bey arabe de Tunis, chassé de sa ville par Barberousse, appelle à son secours l’empereur lui-même.
  2. Charles Quint débarque en force près de Tunis avec Andrea Doria et libère la ville où il entre lui-même en triomphe le 6 août 1535.20 000 esclaves chrétiens sont libérés et Tunis devient vassale de l’empereur germanique.

Le bey ne peut faire moins que d’abolir l’esclavage. Charles Quint a moins de chance en 1541 avec Alger. Après l’échec d’une tentative de débarquement, la ville reste aux mains des Barbaresques. Pourquoi Les Pieds Noirs Ont Quitt L L’empereur doit aussi compter avec le roi de France. François 1er s’accroche à son rêve de conquérir l’Italie et veut pour cela abattre Charles Quint. Il négocie une alliance avec le sultan Soliman II le Magnifique puis fait appel aux services de Kheir ed-Din, à celui-ci en 1543.

Est-ce que les Turcs ont colonisé l’Algérie ?

Le prophète Mahomet mourut en 632. Dix ans plus tard, les armées du calife (634-644) occupaient l’Égypte. La conquête de l’Afrique du Nord par les Arabes nécessita huit campagnes militaires, soit de 649 à 715. Ce n’est qu’à la cinquième campagne (681-683) que le Maghreb fut atteint par l’offensive arabe.2.1 L’islamisation et l’arabisation Cependant, la région ne fut définitivement islamisée qu’après 720, y compris l’Algérie associée alors à la Berbérie. Il fallut plus d’un demi-siècle pour que les Berbères s’associent aux premiers mouvements arabes d’Afrique du Nord pour la conquête de l’Espagne. Dans l’ensemble, les Berbères adoptèrent très vite l’islam, mais conservèrent leurs langues, du moins ceux qui habitaient les régions et les montagnes du Sud. Pendant longtemps, le latin, l’arabe, les langues berbères et le punique coexistèrent. Des inscriptions attestant l’usage du latin écrit ont été retrouvées jusqu’aux XI e et XII e siècles. L’implantation de la langue arabe et de l’islam s’est effectuée par les mosquées. Puis les Berbères des villes adoptèrent progressivement l’arabe, considérant cette langue comme «un idiome divin». Quant aux Berbères des montagnes, ils ne subirent que très faiblement l’influence linguistique étrangère et continuèrent à parler leurs langues ancestrales.

2.2 Le règne des dynasties locales

Ce n’est qu’après le XI e siècle que la langue berbère amorcera son déclin. C’est depuis cette époque qu’existe l’antagonisme entre Berbères et Arabes (ce qui inclut les Berbères arabisés). Les dernières communautés chrétiennes issue du monde romain et byzantin, pour leur part, ne disparurent qu’au XII e siècle. Durant une grande partie de son histoire ancienne, l’Algérie était, avant 1830, une région où de puissants seigneurs de la guerre (généralement des émirs) ont régné en maîtres sur ce vaste territoire. En fait, toute cette région, qu’on appelle aujourd’hui le Maghreb, fut longtemps dominée par de nombreuses dynasties locales arabo-berbères (marocaines, tunisiennes ou algériennes), l’une chassant l’autre, qu’elles soient rostemide (algérienne), fatimide (algéro-tunisienne, puis égyptienne), ziride (algérienne), hafside (tunisienne), almoravide (marocaine), etc. Toutes ces dynasties ont régné tour à tour sur la région avec des destins différents. Progressivement, les royaumes arabo-berbères se fragmentèrent et s’affaiblirent par des luttes entre principautés et par des querelles familiales. Par la force des choses, ce morcellement politique favorisa la fragmentation linguistique, tant pour l’arabe que pour le berbère.

Au XVI e siècle, l’Algérie devint une province de l’ Empire ottoman ( ) et fut gouvernée par un, ses et ses, Au cours de l’occupation turque, qui dura de 1515 à 1830, l’Algérie bénéficia d’une grande autonomie, sous l’autorité d’un pouvoir militaire exercé par le dey et contrôlé par la milice des turcs.

Les Ottomans construisirent des fortifications tout le long du littoral et y installèrent des garnisons. Mais ils ne se limitèrent pas au contrôle du littoral méditerranéen, car ils disposaient de postes militaires dans les hautes plaines du Sud.3.1 La communauté turque Ce sont les Ottomans qui délimitèrent le futur territoire algérien par des frontières bien définies avec la Tunisie et le Maroc.

Salah Raïs, le beylerbey («l’émir des émirs») de la Régence d’Alger de 1552 à 1556, obligea les seigneurs de Touggourt et d’Ouargla à payer tribut pour leur protection. Il conquit le Sud grâce à l’aide des Béni-Abbès (Berbères kabyles). Comme les Vandales avant eux, les Ottomans ne s’assimilèrent pas aux populations arabo-berbères.

Durant trois siècles, ils ne sympathisèrent pas avec ces peuples parlant l’arabe ou le berbère. Ils demeurèrent une communauté distincte vivant comme des étrangers en Afrique du Nord (jusqu’en 1830). La présence ottomane en Algérie ne fut pas le fait d’une domination de type colonial, donc sans apport massif de populations étrangères.

Les seuls Turcs présents en Algérie étaient ceux qui faisaient partie de la caste dirigeante ainsi que les militaires. Néanmoins, un certain nombre de Turcs, surtout des, finirent par épouser des femmes indigènes; de ces unions sont nés les Kouloughlis, terme provenant du turc, qul oghlu, signifiant «fils d’esclave».3.2 L’arabe algérien Encore aujourd’hui, de nombreux Algériens ont des origines turques et ont conservé leurs patronymes d’origine turque.

  • C’est pourquoi on trouve en Algérie tant de noms turcs tels Bedroni, Betroni, Bedrina, Trari, des noms berbères appartenant aux Trarast, des peuplades qui habitaient au nord de Tlemcen entre la côte méditerranéenne et les monts Fellaoucen.
  • Bref, les Ottomans ne favorisèrent pas la diffusion de leur langue, le turc, et ils permirent aux régions de l’intérieur de s’islamiser et de s’arabiser encore davantage.

Mais l’arabe qui s’implanta définitivement en Algérie ne fut pas l’arabe du Coran. Ce fut plutôt un arabe régionalisé (l’arabe algérien) influencé par le berbère, le latin et le turc. Pendant l’occupation ottomane, la langue officielle du pays était le turc osmanli,

  • Comme la population ignorait cette langue, les fonctionnaires turcs durent avoir recours à des interprètes pour communiquer en berbère et en arabe algérien avec la majorité de la population.
  • Parallèlement, une langue commerciale (véhiculaire) se développa entre les Turcs, les «Algériens» et les Européens, à base de vocabulaire espagnol, d’éléments turcs et de formes syntaxiques inspirées de l’arabe.

C’est surtout par cette langue que l’ arabe algérien ( derdja ) acquit ses mots grecs et latins, notamment dans les domaine de la navigation, de l’artillerie navale et de la pêche. Cette langue véhiculaire continua d’exister après la conquête française de 1830.

Quel est l’ancien nom de l’Algérie ?

L’actuelle Algérie, indépendante depuis le 3 juillet 1962, compte 35 millions d’habitants (2009) sur 2 380 000 km2 (dont 2 millions de km2 occupés par le Sahara). Elle est située au centre de l’Afrique du Nord, région aussi dénommée Maghreb ( Occident en arabe).

  1. Sa population, d’origine très diverse mais presque intégralement musulmane), parle l’arabe algérien et accessoirement le français, langue de l’ancien colonisateur.
  2. La minorité berbère (un dixième de la population) conserve des traditions préislamiques et parle le tamazight, l’ancienne langue du pays.

Elle est appelée kabyle depuis l’époque française, d’après le mot arabe « qabila » qui désigne les gens des tribus de la montagne (par opposition au makhzen, les gens des plaines soumis à l’autorité centrale). Le pays entre dans l’Histoire avec Massinissa et son petit-fils Jugurtha, chefs des tribus numides tiraillées entre Carthage et Rome.

Devenue province romaine, elle s’honore de quelques grands esprits dont le plus célèbre est Saint Augustin, La conquête arabe, au VIIe siècle, se révèle ardue du fait de la résistance opiniâtre des Berbères. Ceux-ci perpétuent le souvenir d’une héroïne, la Kahina, qui combattit avec succès les troupes du général Oqba.

Brièvement unifié sous le règne des Almohades venus du Maroc voisin, le pays se divise très vite en royaumes rivaux. Menacé par les Espagnols, le roi d’Alger appelle à son secours des corsaires, les frères Barberousse, En 1516, ces musulmans d’origine albanaise s’installent à Alger.

Ils évincent le roi et, quatre ans plus tard, instituent la Régence et se placent sous la protection virtuelle du sultan d’Istamboul. En 1830, les Français vont abattre la Régence et, non sans mal, refaire l’unité du pays. Le nom actuel de l’Algérie a été inventé par les Français à l’initiative du maréchal Soult en 1837, pour remplacer l’ancienne appellation de « possessions françaises du Nord de l’Afrique ».

Il dérive du nom de la capitale, Alger (déformation de l’arabe Al Djezaïr ). Voir : La difficile gestation de la Nation algrienne

Quelle est la religion des pieds-noirs ?

Texte intégral –

1 Janine Euvrard, « Entretien avec Roger Hanin », CinémAction, 1986, n° 37, « Cinéma et judéité », p.(.)

1 Le 11 février 2015 s’éteignait le comédien Roger Hanin : connu du grand public pour son rôle du commissaire Navarro sur TF1 de 1989 à 2007, il était aussi l’incarnation du pied-noir à l’écran, notamment depuis Le coup de sirocco d’Alexandre Arcady en 1979.

Celui qui a symboliquement choisi de se faire enterrer auprès de son père au cimetière Saint-Eugène d’Alger représentait toutes les ambiguïtés que peut recouvrir la dénomination « pied-noir » : né citoyen français dans une Algérie qui était alors française, ses ancêtres l’étaient pourtant devenus à la faveur du décret Crémieux de 1870 naturalisant les juifs d’Algérie.

Hanin n’était pas officiellement un « rapatrié d’Algérie » car il s’était installé en métropole dès 1948 afin de poursuivre ses études avant d’entamer une carrière d’acteur, mais il n’en représente pas moins aux yeux de nombreux Français l’image-type.

2 Cela s’explique par le simple fait que (hormis quelques exceptions) les musulmans n’étaient pas des (.)

2 Mais qu’est-ce au juste qu’un pied-noir ? Le terme est flou, son origine est incertaine, ses limites encore plus, et pourtant il semble bien que tout un chacun ait une idée plus ou moins nette de quoi (ou plutôt de qui) il s’agit. Dans sa définition la plus restrictive, il s’agit des colons européens installés en Algérie durant la période coloniale (1830-1962) et l’ayant pour la plupart quittée avec fracas à la fin de la guerre d’Indépendance.

  • Très souvent, on y associe les juifs – autochtones – d’Algérie, qui ont partagé le même sort que les Européens en tant que citoyens français rapatriés ; on les appelle alors parfois « juifs pieds-noirs ».
  • En revanche, les « Français musulmans » rapatriés – pour la plupart supplétifs de l’armée française – ont été couramment désignés comme « harkis », car ils n’étaient pas égaux en droit avec les Européens et les juifs 2,

Par conséquent, les musulmans avaient vocation à devenir des Algériens, ce qui n’était pas le cas pour les autres.3 La population majoritaire musulmane ainsi écartée, on a pu, par extension, parler de « pieds-noirs » pour les ex-colons français des protectorats voisins de la Tunisie et du Maroc, voire pour les populations juives originaires de ces deux pays (même si seule une minorité possédait la nationalité française).

Où vivaient les pieds-noirs ?

Contexte historique – Par Les « pieds-noirs », terme à l’origine incertaine désignant les Européens d’Algérie, formaient une communauté nombreuse. Quelque 984 000 Européens vivaient sur le sol algérien en 1954 lorsque la guerre a éclaté, représentant 10 % de la population totale.

  1. À partir du 19 mars 1962, ils quittent en masse l’Algérie (voir Les rapatriés d’Algérie ).
  2. Cet exode pour la métropole concerne un million de personnes.
  3. Devenus « les rapatriés d’Afrique du Nord », ils s’installent un peu partout en France mais leur choix se porte principalement sur les régions méditerranéennes.

Selon Jean-Jacques Jordi, 400 000 rapatriés se sont établis dans le Sud-Est. Leur installation en France est difficile. Ayant tout abandonné en Algérie, ils se retrouvent pour la plupart sans ressources. Dans un premier temps, ils ne reçoivent qu’une allocation mensuelle de subsistance.

  • Les rapatriés sont en outre accueillis avec méfiance en France et ne jouissent d’aucune reconnaissance officielle de leur statut de victimes.
  • Le traumatisme du départ d’Algérie est accru par les violences qui ont endeuillé les pieds-noirs à partir de mars 1962, avec pour acmés la fusillade de la rue d’Isly du 26 mars 1962 (voir La fusillade de la rue d’Isly ) et le massacre d’Oran le 5 juillet 1962.

Leur mémoire est rapidement prise en charge par des associations. Jusqu’au rapatriement de 1962, la plus importante d’entre elles est l’Association nationale des Français d’Afrique du Nord, d’outre-mer et leurs amis, fondée en 1957. Puis d’autres sont créées, dont l’Union syndicale de défense des intérêts des Français repliés d’Algérie, créée en 1965.

  1. Dans les années 1970 et 1980, des amicales géographiques, réunissant des rapatriés d’une même région, voient aussi le jour.
  2. Ces associations luttent essentiellement pour l’indemnisation des pertes subies par les rapatriés et la reconnaissance de leurs souffrances.
  3. Elles obtiennent ainsi l’adoption d’une première loi d’indemnisation le 2 janvier 1978.

Elles obtiennent aussi, dans la loi du 23 février 2005, la reconnaissance des « souffrances éprouvées » et des « sacrifices endurés par les rapatriés ». La « nostalgérie » est très forte chez les pieds-noirs : la plupart cultivent la nostalgie d’une Algérie d’avant la guerre, idéalisée.

  1. Elle est plus particulièrement entretenue par le Cercle algérianiste, créé en 1973.
  2. Cette association, qui rejette le terme de « rapatriés » au profit du seul « pieds-noirs », se donne pour objectif, d’après ses statuts, de « sauver une culture et une communauté en péril ».
  3. Les pieds-noirs ont aussi leurs lieux de mémoire.

Ainsi, des milliers d’entre eux se réunissent chaque 15 août à l’église Notre-Dame d’Afrique de Carnoux-en-Provence, où figure depuis 1965 une Vierge noire réplique de celle de la basilique Notre-Dame d’Afrique d’Alger. Rémi Dalisson y voit « un hymne à la nostalgérie et à la culture rapatriée, mais aussi à la mémoire des traumatismes.».

  • Les pieds-noirs sont de même nombreux à se rendre en pèlerinage à l’Ascension à Nîmes devant la statue de Notre-Dame de Santa-Cruz, transférée d’Oran.
  • Le Mur des disparus, édifié en 2007 à Perpignan, rend hommage à 2 619 Français disparus en Algérie entre 1954 et 1963.
  • D’autres monuments célèbrent ouvertement les activistes de l’Algérie française, comme le mémorial des rapatriés, édifié à Nice en 1973.

Cultivant la nostalgie de l’Algérie française, la plupart des associations de rapatriés apparaissent ainsi engagées à droite ou à l’extrême droite. L’Association des pieds-noirs progressistes, créée en 2008, fait exception. Marquée à gauche, elle souhaite, selon ses statuts, « contribuer à faire connaître la réalité du régime colonial imposé à l’Algérie » et « œuvrer à une amitié sincère entre les peuples français et algérien ».

Qui sont les harkis et les pieds-noirs ?

Les uns et les autres sont bien distincts par leurs statuts dans l’Algérie coloniale – les Pieds – noirs sont les anciens Français d’Algérie, c’est-à-dire les Français qui possédaient (comme ceux de métropole) les droits associés au statut de citoyen, tandis que les Harkis appartenaient aux Français non-citoyens (Étienne

C’est quoi les pieds blancs en Algérie ?

C’est l’histoire de quatre soldats algériens et marocains enrôlés dans l’armée française en 1943 et qui subissent les humiliations de leurs supérieurs, ce qui ne les empêche pas de servir la patrie pas du tout reconnaissante.

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